Jouer au plus malin, cela "gâte" l'amitié
(Conte traduit du mooré)
Un homme avait un ami. Ils s'aimaient beaucoup. Le premier dit à son compagnon :
"Mon ami je te promets que je ne peux pas gagner quelque chose sans partager avec toi."
Celui-ci ne le contredit pas, et ils partirent ensemble se promener. Et voici que le premier aperçoit une petite biche: couchée, morte de fatigue. Il appelle son compagnon.
"Viens voir, il y a quelque chose à terre"
L'autre demande: "Qu'est-ce que c'est ? Il répond que c'est un animal qui est blessé, puis il ajoute: "Attention, il est très dangereux!"
Ils la laissèrent là, et rentrèrent à la maison. Le premier laisse son ami, et il court en brousse chercher la biche. Il l'a trouve, la ramasse et la porte sur ses épaules. Pendant ce temps, son ami ne l'ayant pas trouvé à la maison, va à sa recherche en brousse. Il l'aperçoit qui porte la biche. Avant que l'autre ne l'ai vu, il se cache et rentre chez lui. Quand l'autre arrive à la maison, il fait préparer la biche par sa femme, et la mange entièrement avec ceux de sa maison.
Le lendemain son ami vient à nouveau le chercher: "Mon ami, viens ! Allons nous promener."
Soudain, en brousse, près d'un buisson ils aperçoivent un calao. Le premier se cache, puis étend la jambe, et voici que le calao monte sur sa jambe. Il l'attrape, le tue et le pose à terre. Le second arrive et dis: « Je vais voir ce que c'est ».
Mais le premier s'écrie: "Malheureux! N'y touche pas! Ce genre d'oiseau tue les hommes."
lIs laissèrent donc le calao à terre, près du buisson et rentrèrent chacun chez soi.
Mais bientôt notre homme fit comme la première fois: il partit seul, en cachette ramasser sa proie. Et bientôt il la mange avec les siens, sans rien porter à son compagnon.
Quelques jours plus tard, il va à nouveau chercher son compagnon, pour une nouvelle sortie en brousse. Ils marchèrent un moment, puis ils aperçurent un boa. Notre homme s'assoit et étend une jambe, espérant renouveler son exploit, comme avec le calao. Mais cette fois son affaire tourne mal Le boa lui avale la jambe, et bientôt il arrive à sa poitrine. Maintenant, il comprend qu'il ne peut pas échapper seul, et il appelle son ami à son secours:
"Mon ami, viens vite me secourir, il y a un animal qui veut me tuer."
Son ami accourt et voit le boa qui est en train d'avaler son compagnon et de le traîner vers le marigot. Et l'autre qui crie de tout son être. Pendant que le serpent le traîne, il résiste comme il peut et saisit un buisson de ses deux mains. Son ami, quand il voit cela, prend son coupe-coupe et coupe le buisson, et le boa poursuit sa marche vers son trou d'eau. Chaque fois que le malheureux attrape un buisson, son ami le coupe. Et l'autre de pleurer et de crier jusqu'à ce que le serpent arrive au marigot, et entre dans l'eau avec sa proie. Et bientôt celui-ci meurt noyé. Et le boa peut achever tranquillement son travail
Alors, son compagnon rentre chez lui, et dit aux habitants de sa maison:
"Vraiment, jouer au plus malin, cela gâte l'amitié.
La pauvreté, elle, ne peut pas gâter l'amitié."