Le coton du côté de l'O.M.C.

Voici la réponse de M. Ablassé Ouédraogo, Directeur Général Adjoint de l'O.M.C. à qui nous avons fait parvenir l'appel solennel des producteurs de coton africains demandant à l'Union Européenne et aux Etats-Unis de supprimer leurs subventions aux producteurs de coton.

OBJET: Appel en faveur des cultivateurs de coton africains

Messieurs,

Je vous remercie de votre lettre du 2 avril 2002 et de l’intérêt que vous portez aux travaux de l’Organisation Mondiale du Commerce. Le problème que vous soulevez, que je connais bien, comme vous pouvez vous en douter, a retenu toute mon attention.

Les membres de l'OMC sont conscients des problèmes posés par la récente baisse des cours du coton, en particulier aux pays d’Afrique et aux plus pauvres d’entre eux. ns sont également conscients des problèmes posés par l’octroi de subventions accordées par certains pays aux producteurs de coton ainsi qu’à son exportation.

Lors de la conférence ministérielle de Doha, certaines déclarations ont été faites, et des décisions prises par les ministres des pays membres, qui doivent avoir un effet positif en ce qui concerne l’évolution du prix du coton. En particulier, les ministres se sont engagés, dans le domaine agricole, à mener des négociations globales visant, entre autres, à améliorer de manière substantielle l’accès aux marchés, à réduire toutes les formes de subventions à l’exportation, en vue de leur retrait progressif ainsi qu’à réduire de manière substantielle le soutien interne ayant des effets de distorsion des échanges. Ils ont également convenu que le traitement spécial et différencié pour les pays en développement fera partie intégrante de tous les éléments des négociations à venir et sera incorporé dans les Listes de concessions et d’engagements et selon qu’il sera approprié dans les règles et disciplines à négocier, de manière à être effectif d’un point de vue opérationnel et à permettre aux pays en développement de tenir effectivement compte de leurs besoins de développement, y compris en matière de sécurité alimentaire et de développement rural.

Il faut également noter qu’une des organisations spécialisées des Nations Unies (l’ICAC, ou International Cotton Advisory Committee), s’est engagée et a pris des dispositions pour faire prendre davantage conscience de l’importance du coton pour les économies des pays en développement et à souligner que les distorsions se produisant sur le marché du coton sont causées non seulement par les subventions à l’exportation et les restrictions à l’accès aux marchés, mais également par les soutiens à la production.

Comme vous le savez, je suis particulièrement sensible à la situation qui est celle des cultivateurs de coton du Burkina Faso. Je ne doute pas que les engagements pris par les ministres lors de la conférence de Doha aient un effet positif en ce qui les concerne.

Je vous prie d’agréer, Messieurs, l’expression de ma considération distinguée.

        

Ablassé OUEDRAOGO

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