La première Assemblée Générale (AG) de l'Union nationale des mini laiteries et des producteurs de lait local s'est tenue à Ouagadougou le 28 août 2008. Les 22 mini laiteries membres étaient présentes. Cette assemblée a été l'occasion pour celles-ci de renforcer leur organisation et de mettre en route de nouvelles formations.
Pendant cette assemblée, le bureau a présenté un document intéressant. Ce dernier propose diverses activités regroupées autour de 6 objectifs.
C'est ainsi que pour renforcer la communication interne,
le document propose la création d'un bulletin (qui devrait commencer à paraître dans les tout prochains mois). La plupart des laiteries disposant déjà d'un téléphone portable, il a été souhaité de se regrouper dans une flotte, ce qui faciliterait la communication. Enfin, les laiteries sont invitées à se munir d'une adresse e-mail quand ce n'est pas déjà fait.
L'AG a reconnu la nécessité et l'urgence d'organiser des formations
« en techniques de fauche et de conservation du fourrage ». Il s'agit, pour les éleveurs qui approvisionnent les laiteries en lait, de se former pour apprendre à obtenir un fourrage de qualité et en quantité suffisante pour nourrir les vaches laitières durant toute la saison sèche, de sorte que les laiteries puissent approvisionner leur clientèle toute l'année. C'est ainsi que plusieurs formations sont déjà programmées à travers le pays. Elles s'étaleront entre le 15 septembre et le 10 octobre. Un voyage d'étude au Sahel permettra également à quelques éleveurs de se rendre dans la région de Dori à la rencontre d'éleveurs de zébus Azawaks et Goudalis : ces derniers sont des éleveurs qui savent déjà faucher et stocker assez de foin pour nourrir leurs animaux toute l'année.
A plus long terme, l'Union voudrait mettre en place une centrale d'achat.
Celle-ci permettrait de fournir aux laiteries du matériel à coûts réduits, et des aliments pour bétail.
Quelques membres vont plus loin et s'interrogent : « Et pourquoi ne pas créer une petite unité industrielle pour fabriquer les emballages dont les laiteries ont besoin : les pots et les sachets ? »Et échapper ainsi au monopole de Fasoplast dont les prix élevés pèsent fortement sur la trésorerie des mini laiteries.
D'autres parlent de créer « des clubs d'amélioration génétique ». Plutôt que d'augmenter le nombre de vaches laitières, il s'agirait de se tourner vers des races plus généreuses, notamment les Azawaks et les Goudalis. Les éleveurs (ou quelques éleveurs) qui fournissent le lait d'une même laiterie pourraient former un club. Ils pourraient vendre quelques zébus peuls, pour obtenir un montant de 500 000 F. Ils remettraient cette somme à la laiterie, qui ajouterait 500 000 F (si nécessaire avec l'appui de l'Union), ce qui permettrait de faire venir un taureau et quelques génisses Goudalis ou Azawaks. Le club commencerait à rembourser le crédit dès que l'opération aura permis aux éleveurs d'augmenter leur production en lait, ou avant selon leurs possibilités.
D'autres propositions d'action ont été faites. Les précédentes suffiront, je pense, pour témoigner de la vitalité de l'Union à qui nous souhaitons « Bon vent ! »
Koudougou, le 4 septembre 2008
Maurice Oudet
Président du SEDELAN