a b c B u r k i n a |
Protéger
la paysannerie pauvre |
Nous vous proposons ici, une communication faite par le Professeur Mazoyer à la FAO. Nous vous en offrons une version allégée. Vous trouverez en bas de page les adresses URL du document coomplet, en format PDF, sur le site de la FAO. 1. Introduction Après deux siècles de révolution industrielle et un demi-siècle d’aide au développement, la sous-industrialisation et la pauvreté continuent de sévir dans plus de la moitié du monde. Après un quart de siècle de libéralisation des mouvements de capitaux et de marchandises, sinon des personnes, les crises financières régionales se succèdent de manière rapprochée. Et après un siècle de révolution agricole, un demi-siècle de révolution verte et d’aide alimentaire, le sous-équipement, la pauvreté extrême et les insuffisances alimentaires (sous-alimentation et carences) sont le lot quotidien de la majorité de la paysannerie mondiale. Il paraît donc difficile de considérer les régions les plus pauvres du monde comme des poches résiduelles de sous-développement, oubliées par la modernité en marche. Et si on ne veut pas indéfiniment essayer de soulager les symptômes les plus criants de ces maux par des aides ciblées toujours insuffisantes, si on veut, au contraire, s’attaquer à leurs causes pour les éradiquer, alors il faut essayer de comprendre ce qui, dans l’organisation et le fonctionnement de l’économie mondiale, maintient, reproduit, produit, et parfois même élargit la pauvreté extrême et la sous-alimentation. Tel est l’objet de cette communication. Après avoir brièvement précisé en quoi la situation agricole et alimentaire mondiale est aujourd’hui insoutenable, et résumé ce que nous pensons être les raisons de cette situation, nous traiterons plus particulièrement des questions suivantes: • comment et pour quelles raisons en est-on arrivé à une telle situation et s’y maintient-on? • quelles sont les conséquences de cette situation pour les paysans, pour les pays en développement et pour le monde? • quelle organisation et quelle régulation de l’économie agricole peut-on proposer pour réduire les causes de la pauvreté, et pour lancer le développement des plus démunis? (Pour poursuivre la lecture, cliquez sur le lien vers le chapitre suivant, ou sélectionnez le chapitre qui vous intéresse davantage !) 2. Une situation agricole et alimentaire mondiale insoutenable 2.1 Inégalités agricoles et pauvreté paysanne de masse 2.2 Pauvreté paysanne et insuffisances alimentaires 2.3 Les raisons très actuelles de l’appauvrissement extrême de centaines de millions de paysannes et de paysans 3.1 Le triomphe de la révolution agricole contemporaine dans les pays développés 3.2 Les limites de la révolution agricole dans les pays en développement 3.3 La crise des agricultures paysannes sous-équipées des pays en développement 4. Les conséquences de l’appauvrissement de la paysannerie sous-équipée des pays en développement eL’expérience des dernières décennies a montré que, pour se développer, les exploitations paysannes, non subventionnées, ont besoin de prix agricoles suffisants non seulement pour survivre, mais encore pour investir et pour progresser. Ce que le libre-échange agricole ne peut certainement pas apporter à la très grande majorité des exploitations paysannes du monde. Bien au contraire, si ce libre-échange devait s’imposer, la baisse tendancielle des prix agricoles réels et leurs fluctuations condamneraient encore à la stagnation, à l’appauvrissement, à l’exode, puis au chômage et aux bas salaires, des centaines de millions de paysans supplémentaires, dans les pays en développement surtout, mais aussi dans une moindre mesure dans les pays développés. Pour éradiquer la pauvreté et la sous-alimentation et lancer le développement des pays agricoles pauvres, ainsi que pour relever la demande solvable globale, insuffisante, relancer l’économie mondiale et réduire le chômage planétaire, il faut protéger les agricultures paysannes à la dérive, ou même seulement en difficulté, c’est-à-dire organiser et réguler les échanges agricoles internationaux de manière vivable pour tout le monde. La question n’est donc pas de choisir entre mondialisation et non mondialisation, mais de choisir entre une mondialisation aveuglément libérale, excluante pour les pauvres qui se heurte à des résistances, et une mondialisation réfléchie, organisée et régulée, profitable à tous, qui devrait recevoir un large soutien.
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture
Marcel MAZOYER Professeur d’Agriculture comparée et Développement
agricole Vous pouvez télécharger ce document au format PDF (742 ko), sur le
site de la FAO, http://www.fao.org/worldfoodsummit/msd/Y1743f.pdf Ou encore : Le document complet (sans les graphiques) au format htm |
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