La jachère est morte, vive le compost. Peux-tu continuer à faire du vélo,
|
Naissance du Réseau 4R du Burkina Le Réseau des Radios et Revues Rurales, appelé Réseau 4R est né au Burkina. Cela devrait être une bonne nouvelle pour tous les habitants des 8 000 villages du Burkina. En effet, cela veut dire que les radios et les revues qui jusqu’ici travaillaient de façon isolée, vont unir leurs forces, pour mieux appuyer le monde rural dans son effort pour aller de l’avant. Elles veulent travailler ensemble avec les organisations paysannes (et ceux qui interviennent auprès d’elles) pour que les populations des villages soient mieux respectées, mieux informées, qu’elles connaissent leurs droits et leurs devoirs, qu’elles aient les moyens de défendre leurs intérêts et de se faire entendre. N’hésitez donc pas à rejoindre votre radio préférée pour exprimer vos besoins, ce que vous attendez du réseau, ou bien, écrivez-nous en ce sens. Demandez à votre radio de diffuser les Amis de la terre. Le réseau voudrait être votre porte-parole. Allez vers lui, et votre voix atteindra tous vos frères et sœurs du Burkina. Voici les radios et revues qui font déjà partie du réseau : Radios :
Voix des lacs de Kongoussi Les Revues :
Laabaali de Fada N’Gourma Si votre radio ou revue préférée ne fait pas partie de ce réseau, vous allez trouver son responsable et demander lui de prendre contact avec M. Boureima Ouédraogo de la revue Sôore à Ouahigouya, ou avec M. Samuel Somda de l4Inades-Formation à Ouagadougou. Déjà en décembre les responsables de ces radios et de ces revues vont se retrouver par secteur (sur 3 secteur pour commencer : Ouahigouya, Koudougou et Bobo-Dioulasso) pour voir comment ils peuvent mieux travailler ensemble. Mais pour que le réseau réponde à votre attente, nous avons besoin de vous. Nous comptons surtout sur les organisations paysannes : qu’elles n’aient pas peur d’aller trouver ces radios et ces revues pour s’y exprimer. Alors, ce nouveau réseau, le Réseau 4R, pourra répondre à vos besoins. Que Dieu bénisse vos travaux et les activités du Réseau 4R. |
Les récoltes sont terminées : La saison des cultures se terminent. Cette année elle n’a pas été bonne pour tous : au sud et à l’ouest du pays, le plus souvent la saison a été bonne ; mais au centre, au nord et à l’est, c’est beaucoup moins bon. Mais tous, nous pouvons tirer quelques leçons de cette saison pour faire mieux l’an prochain. Chacun peut se demander ce qu’il peut changer pour mieux résister aux petites sécheresses, au striga, à certaines maladies… Voici quelques exemples, parmi d’autres, de questions que l’on peut se poser : 1. A Barsalgo, 10 paysans ont essayé la semence de maïs : le KEJ. Tous ont fait le zaï. Pour tous, cela avait bien commencé. Mais la sécheresse est venue dès le mois d’août, et tout a été perdu. Tout, pour tous, sauf pour un paysan qui a arrosé sa parcelle, et qui a sauvé sa récolte. Alors posons-nous cette simple
question : Quand on sait que dans le nord, quand la pluie est faible,
beaucoup de paysans ne récoltent pas 200 kg de mil sur un hectare, est-ce
que tous ne pourraient semer 2 kg de maïs près d’une mare. Si la pluie
vient à manquer au moment de la floraison, la famille pourrait arroser
cette parcelle, et sauver cette culture, et récolter ainsi, sur 1/10
d’hectares 2 sacs de 100 kg de maïs. Bien sûr, on ne peut pas arroser
toutes ses cultures, mais on peut sauver une parcelle. C’est mieux que
rien . Et comme le maïs donne souvent au moins trois fois plus que le
petit mil, prenons l’habitude de semer un peu de maïs près de nos mares.
Souvent un arrosage suffit pour sauver cette culture, comme l’a fait ce
paysan de Barsalgo. Je sais que dans certains villages, beaucoup de paysans
ont peur d’arroser leurs champs. Certains disent « Il ne faut pas
aller contre Dieu. Si Dieu m’a refusé la pluie, qui suis-je pour aller
contre Dieu ?» Pourtant, cette pensée vient des hommes, mais pas
de Dieu. Dans le même sens, les musulmans connaissent ce Hadith du prophète qui dit : « Dieu a fait de l’homme son lieutenant (khalife) sur la terre. » Arrosé son champ avec l’eau que Dieu nous donne n’est pas se montrer khalife de Dieu ? Et lorsque la sécheresse est importante, nous allons demander à des pays amis de nous offrir une aide alimentaire. Savez-vous qu’aux Etats-Unis ou en France, les paysans arrosent régulièrement leur maïs ? C’est aussi pour cela qu’ils récoltent le plus souvent plus de cent sacs de maïs sur un hectare. Allons-nous continuer de refuser d’arroser nos champs et consommer en même temps du maïs américains ou européens produit par des paysans qui arrosent leurs champs ! ? 2. Cette année, avec la sécheresse, dans beaucoup de familles, la vie va être difficile : en effet les récoltes de cette année seront vite épuisées, alors qu’il ne reste rien des années précédentes. Mais ne doit -on pas se demander : pourquoi chaque année nos greniers se vident-ils ? Autrefois, les paysans savaient qu’une année de sécheresse pouvaient arrivée. Et les bonnes années leur servaient à mettre du mil de côté pour les années plus difficiles. Est-ce que nous pouvons continuer à vendre du mil pour mettre nos enfants à l’école, ou pour d’autres besoins ? Ne devons-nous pas chercher un autre moyen pour gagner de l’argent ? Depuis quelques années le sésame se vend bien (jusqu’à 5 000 F la tine). Est-ce que nous ne pouvons pas cultiver davantage de sésame pour les dépenses de notre famille ? 3. En se promenant en brousse on pouvait voir cette année (dans de nombreux villages) deux champs voisins : sur l’un il y avait du beau mil, promettant une bonne récolte, de 12 à 15 sacs de mil ; sur le second, appartenant à un autre paysan, la récolte s’annonçait maigre : 3 à 4 sacs de mil. C’est que le propriétaire du premier champ avait nourrit sa terre avec un bon compost : il n’a semé qu’une seule fois, mais le compost a permis à sa semence de supporter la petite sécheresse quand il a semé. Le second qui n’avait pas préparé suffisamment ses terres à du semer 3 ou 4 fois. Quand nous voyons cela, pouvons-nous continuer à cultiver nos champs sans chercher à nourrir la terre ? (Lire également l’article sur la jachère). 4. Cette année encore la striga, cet ennemi du petit mil et du sorgo a fait beaucoup de dégats. Aussi nous vous invitons à lire attentivement l’article... Et vous, n’avez-vous pas fait quelques observations qui pourraient intéresser les autres lecteurs du journal ? Ecrivez-nous, nous serons heureux de publier vos observations ou vos réflexions.
|
Parfois, il y a trop de tomates sur le marché. Nous n’arrivons plus à les vendre. Que faire ? Nous vous proposons de fabriquer vous-même du concentré de tomate (que vous pourrez consommer vous-mêmes, ou vendre au marché suivant). Voici la recette de fabrication. Matériel :1. Une bassine en
émail
2. Une Marmite
3. Un tamis Manière de faire :
Votre concentré de tomate est prêt. Il peut se garder facilement 2 à 3 semaines (parfois plus). Toute la famille pourra en profiter, ou encore, vous pourrez le vendre aux prochains marchés. Bon appétit. Accueil - Sommaire -Talato - Village - Burkina - Talato2 - Talato3 - Contes - Agriculture - Alphabétisation - Burkina en photos - Éléphants - Partage - Bientôt - Auteur |