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Jusqu'en 1980, il était permis de chasser l'éléphant au Burkina Faso.

Depuis, l'éléphant fait partie des nombreuses espèces protégées (il en est de même de l'hippopotame et du crocodile).

Et c'est ainsi qu'en 20 ans, le nombre des éléphants a doublé. Il est passé de 2 000 à 4 000.

C'est donc au Burkina que l'on trouve la plus grande réserve d'éléphants de toute l'Afrique de l'Ouest.

Faut-il s'en réjouir ?

Sans doute, car ce serait très dommage que les éléphants disparaissent. Et ils attirent quelques touristes.

Mais aujourd'hui, le Burkina doit faire face à de nombreux conflits entre les éléphants et les paysans.

C'est qu'à la saison des pluies, et donc des cultures, les éléphants quittent souvent les forêts classées qui leur sont destinées. Et quand un troupeau d'éléphants piétine un champ de maïs ou de mil, il ne reste plus rien. En une nuit, ils sont capables également de manger tout le tas de mil amasser dans le champ au moment de la récolte. Le gouvernement du Burkina évalue à 2 000 000 F (Français),
les fonds nécessaires, chaque année, pour dédommager les paysans.

elephant 3

Aujourd'hui, les paysans ne sont pas dédommagés, ou très peu. Voici un exemple. Dans le centre du Burkina, du côté de Koudougou, la population humaine a beaucoup augmenté. C'est ainsi que M. Bationo, de Réo, avait défriché un nouveau champ, loin du village. En une nuit, les éléphants ont mangé toute sa récolte. Récolte qu'il estimait alors à 2 000 FF. Pour tout dédommagement il a reçu 100 FF. Depuis il a abandonné son champ, pour retourner à ses terres déjà fatiguées.

La question reste posée : comment sauver les éléphants
sans le faire sur le dos des paysans
qui ont parfois du mal à nourrir leur propre famille ?

Lire aussi le conte L'éléphant et le coq

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