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Le secteur du lait local subit de plein fouet la concurrence du lait importé.

Pour la première fois, la journée mondiale du lait qui se tient chaque 1er juin de l’année a été célébrée au Burkina Faso. L’initiative est du comité d’animation de la Table filière lait du Burkina (TFL-B).

Le secteur du lait local subit de plein fouet la concurrence du lait importé. Cette concurrence, selon les acteurs de la filière, s’est exacerbée davantage depuis 2001 avec l’adoption du Tarif extérieur commun (TEC) qui a fait de la zone UEMOA la région la moins protégée du monde.

Les importations de lait et produits laitiers au Burkina sont estimées, chaque année, à plus de 10 milliards de FCFA. Dans le but d’inverser la tendance, les acteurs se déploient pour accroître les performances et améliorer la qualité des produits burkinabè. Mais ces efforts restent vains d’où la nécessité de réagir plus efficacement.

"C’est dans cette perspective de s’affirmer sur nos marchés, que se tient la première journée du lait au Burkina. Une halte pour réfléchir sur comment sécuriser les débouchés pour les producteurs et les transformateurs de lait. C’est aussi l’occasion d’exhiber les vertus et la qualité nutritive et hygiénique du lait local et de ses dérivés", indique le coordonnateur de la TFL-BF, Modeste Ouédraogo.

Pour cette première édition, la table filière lait a choisi comme parrain le président du Conseil économique et social (CES), Thomas Sanou, représenté par Simon Zoundi, qui n’a pas manqué d’exprimer la disponibilité et la détermination du CES à accompagner les acteurs de la filière lait : "convaincu en cela qu’elle constitue un levier incontournable dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement". Une telle manifestation ne peut se tenir sans le ministère des Ressources animales (MRA) en charge du secteur.

Ainsi, le secrétaire général dudit ministère Alexandre Sawadogo, qui a représenté son ministre, était à l’ouverture de cette journée mondiale du lait. Naturellement, il a souligné les actions entreprises par le MRA dans le cadre de la promotion du lait.

Il s’agit, entre autres, de la création de la Direction de la promotion des filières animales, de l’adoption du plan d’actions pour le développement de la filière laitière et l’élaboration du Guide de bonnes pratiques d’hygiène pour la maîtrise de la transformation du lait. Alexandre Sawadogo a reconnu la perte importante des devises difficilement concevable pour un pays qui a une tradition et une vocation d’élevage.

C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le MRA avec le concours du gouvernement et des partenaires techniques et financiers a entrepris d’œuvrer à l’accroissement de la production de lait et des produits laitiers par l’importation, la multiplication et la diffusion des animaux performants, les actions d’insémination artificielle, l’appui en équipement et la construction de nombreuses unités de transformation.

En dehors de la traditionnelle cérémonie d’ouverture en pareille circonstance, il y avait au menu de la journée des panels sur des thèmes qui vont sans doute permettre de tirer des leçons pour résoudre les problèmes que connaît la filière lait au Burkina.

Ouédraogo Adama Damiss
L'Observateur
mercredi 6 juin 2007

abc Burkina : Les échanges au cours de cette journée ont laissé paraître que si l'on n'y prend garde, on risque d'oublier les intérêts des petits éleveurs, au risque de créer des situations conflictuelles. Il est urgent de corriger cela, et de rechercher plutôt les alliances possibles.

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