abc Burkina n° 113 |
Pétition
des producteurs de riz |
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Et tenant compte de quelques éléments de la politique agricole de l'Union : a) "La modernisation des exploitations familiales représente l'un des enjeux majeurs de toute politique agricole au sein de la région. b) "La différence entre les revenus ruraux et urbains - qui est de 1 à 4 pour l'ensemble de l'UEMOA - atteint des proportions inquiétantes au Niger et au Burkina Faso. c) "La nécessité d'accroître les revenus du monde rural ne vise pas seulement la lutte contre la pauvreté. Elle est aussi la condition sine qua non d'un meilleur équilibre entre les différentes régions de l'Union et entre villes et campagnes. La Politique Agricole de l'Union (PAU) est donc un des instruments privilégiés de régulation des mouvements migratoires et de l'exode rural à l'échelle régionale, elle-même condition de la stabilité sociale et politique. d) "La définition des grands axes de la PAU intervient à un moment délicat marqué par la relance des négociations commerciales à l'OMC, les négociations de libre-échange avec l'Union Européenne suite à l'accord de Cotonou. … L'UEMOA doit donc user de tout son poids politique et de ses spécificités (zone comprenant essentiellement des pays "moins avancés") pour faire accepter à ses partenaires, certains principes de protection du marché intérieur."
Nous, participants de l’atelier (représentants d’organisations paysannes du Burkina Faso, du Bénin, du Ghana, du Niger, du Mali, du Sénégal, du Togo) , Nous demandons que le riz blanc décortiqué et la brisure de riz passent immédiatement de la catégorie 2 (droit de douane de 10 %) à la catégorie 3 (droit de douane de 20 %), et que la Commission rappelle aux états membres qu'ils peuvent faire une demande pour ajouter une taxe conjoncturelle à l'importation. Nous demandons également la réglementation des importations de riz et de ses facteurs de production en terme de qualité. Nous demandons que le riz local soit pris en compte dans la constitution du stock de sécurité. Nous demandons que pour chaque importation de riz un pourcentage soit pris en compte pour l’achat de riz local. Nous demandons que le TEC soit réformé en profondeur de sorte qu'une véritable politique agricole puisse être mise en place à l'intérieur de l'UEMOA et de la CEDEAO, comme le prévoit le scénario proposé par le document de base de l’ECOWAAP. Nous demandons de considérer la recommandation du rapport provisoire de l’étude de compétitivité des filières agricoles dans l’espace UEMOA, qui militent pour le soutien a la production - de façon durable. En fin, nous demandons à la commission de l'UEMOA de ne pas se désavouer elle-même, et de tout faire pour offrir des prix rémunérateurs aux paysans et aux éleveurs de l'UEMOA. Sans cela, aucun développement de la région n'est réellement possible.
Ont signé :
Fait à Ouagadougou le 3 décembre 2004 |
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