Une assurance 
pour les producteurs africains de coton

 
Chronique des matières premières, 10/02/2004 sur RFI
Producteurs africains de coton, dormez tranquilles ! Les Européens s’occupent de vous. Jeudi, prochain, le commissaire au commerce Pascal Lamy devrait annoncer un partenariat sur le coton entre l’Afrique et l’Europe. D’autres mesures pourraient être officialisées au mois de juin, lors du prochain G8, par exemple une assurance qui protègerait les producteurs contre les variations des cours internationaux du coton. A Paris, on travaille aussi sur la conception d’un contrat d’assurance. Le projet n’a pour l’instant rien à voir avec celui qui est dans les tiroirs à Bruxelles. Il est piloté par la société cotonnière française, Dagris, qui est très implantée en Afrique. Son exécution a été confiée à un courtier français en assurance qui travaille déjà sur ce même genre d’initiative avec les producteurs français de colza. L’idée, c’est de faire payer aux producteurs une prime d’assurance qui serait bien sûr minime. Afin d’amorcer la pompe, les bailleurs de fond internationaux seraient sollicités pour fournir une dotation initiale au fond d’assurance. Les sociétés de réassurance, les banques seraient également sollicitées. Selon le projet de Dagris, les cotisations seraient collectées sous la responsabilité d’un comité de pilotage géré par les Etats Africains, les associations de producteurs et par les sociétés d’égrenage. Un organisme mutualiste supranational drainerait enfin les primes et gèreraient les fonds qui seraient redistribués en cas de chute des cours. Après deux mois de travail, les français assurent être en train de passer à la vitesse supérieure. L’objectif étant d’aller vite mais pour créer un système durable qui puisse limiter ! les effets catastrophiques de l’instabilité des cours mondiaux du coton.


Jean-Pierre BORIS

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