Assemblée générale de la Confédération Paysanne du Faso :

"L'agriculture est le moteur de notre économie :
protégeons-la !"

Les 7 et 8 décembre 2006, s'est tenu, la première Assemblée générale ordinaire de la Confédération Paysanne du Faso (C.P.F.).

Elle a rassemblé une centaine d'agriculteurs et d'éleveurs (et quelques invités) venus de toutes les régions du Burkina Faso. Ils représentaient les 5 fédérations membres de la CPF.

Sur les murs de la salle où se tenait cette assemblée, différentes banderoles exprimaient bien les principales préoccupations des paysans.

  • L'agriculture est le moteur de notre économie : protégeons-la !
  • L'agriculture familiale : instrument du maintien du tissu socio-économique.
  • APE (Accord de Partenariat Economique) en l'état : une menace sur nos secteurs de production.
  • L'autofinancement des organisations paysannes : un défi majeur à relever

Deux communications ont illustrées la menace que les APE font peser sur l'agriculture de l'Afrique de l'Ouest. Il a été dit, entre autres, que les APE sont des accords de libre-échange qui vont mettre en concurrence l'agriculture africaine (peu développée techniquement, et pas subventionnée) avec l'agriculture européenne (techniquement très développée et, en plus, fortement subventionnée). Il est clair qu'elle ne pourra pas tenir, et que la misère s'installera durablement dans les campagnes. D'ailleurs, il n'y a aucun exemple au monde monde d'un accord de libre-échange favorable aux petits paysans !

L'autofinancement des organisations paysannes a été également le sujet de communications. Bien plus, il a donné lieu à un débat approfondi et d'une prise de décision. Il a été demandé que tout producteur cotise au moins 1 000 F/an à son organisation de base, et que sur ces 1 000 F ou plus, 100 F remontent à la CPF.

Comme l'ensemble des OP affiliées à la CPF représentent (selon les chiffres annoncés !) plus de 600 000 membres, la CPF espère percevoir 60 millions de F de ces cotisations. Ce sera, en tout cas, l'occasion pour la CPF de mesurer la force de son lien avec la base.

Cette A.G. a permis également à la CPF d'accueillir 3 nouveaux membres :

  • l'Union Nationale des Producteurs de Riz du Burkina (UNPR-B)
  • l'Union Nationale des Producteurs de Semences du Burkina (UNPS-B)
  • la Fédération Nationale des Unions de Groupement de Gestion Forestière (FNUGGF)

Le rapport moral a été approuvé, ainsi que le rapport financier. Le budget de l'année 2007 a été approuvé.

Le Conseil d'administration, le Comité de gestion et le Comité de contrôle ont été renouvelés.

Conformément au statut, le président sortant François Traoré (de l'Union Nationale des Producteurs de Coton) a laissé sa place à Bassiaka Dao (de la Fédération des Professionnels Agricoles). Celui est donc, avec un mandat de 3 ans, le nouveau président de la CPF.

François Traoré, lui, a été nommé président d'honneur.

Par la qualité des échanges, par le bon déroulement des mesures statutaires, la CPF, malgré son jeune âge (4 ans) a fait preuve de maturité. Nous lui souhaitons bon vent. Et aussi d'être entendu dans tout le pays, mais aussi par la Commission de l'Union Européenne !

Koudougou, le 12 décembre 2006
Maurice Oudet
Président du SEDELAN

En annexe la liste des membres du Conseil de Gestion (avec leur fonction)  : Annexe

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