L'élevage du porc

L'éducation fait partir l'ignorance, l'école éveille et donne la science


L'élevage du porc

Le porc est un animal qui se rencontre un peu partout au Burkina. Son élevage est pratiqué dans les zones périurbaines et rurales. Cela peut s'expliquer dans la mesure où malgré des conditions d'habitat et d'hygiène souvent précaires, le porc arrive à fournir parfois un profit appréciable à son propriétaire. Selon certaines données fondamentales (cf. l'élevage du porc; INERA N° 001), le Sanguié serait la province la plus réputée en matière d'élevage du porc.
Il existe 3 races de porcs élevées au Burkina : la race locale, la large White ( originaire d'Angleterre ), et les métis. La race métis donne le meilleur rendement

L'habitat

Une porcherie doit être facile à nettoyer, imperméable aux pluies. Une bonne porcherie doit avoir la case, couverte d'un toit et de l'enclos où on mettra le mangeoire et l'abreuvoir.

Dans les conditions climatiques du Burkina, la porcherie de type ouvert convient mieux car elle assure une bonne ventilation. Un toit assez haut ( 2 m du sol ) donne un grand ombrage et met le porc plus à l'aise qu'un toit bas qui transmet la chaleur du soleil. Le porc n'aime pas la grande chaleur. Le toit sera de préférence en chaume, en tôles ou en terre damée selon le pouvoir de l'éleveur.

Le sol doit être damé avec du gravier ou du si les moyensle permettent. On pourrait damer le sol de l'enclos en faisant une légère pente pour permettre l'écoulement des eaux et si possible, faire un petit bassin où on y gardera de l'eau propre pour les " bains" du porc. Une petite rigole peut être fait de la case à l'enclos pour l'écoulement des urines

L'alimentation

Généralement, le porc est laissé à lui-même pour la recherche de sa ration quotidienne. Ce mode d'alimentation est à éviter, car le risque d'infection de larves de ténia est très grand pour le consommateur. En effet le porc étant omnivore, il ne dédaigne pas les selles de toutes sortes et les carcasses d'animaux morts et en état de putréfaction. Cela pourrait être source de certaines maladies pour l'animal.

Les aliments vendus dans le commerce sont souvent d'un prix hors de portée du paysan. Ceux qu'il a à sa portée sont les céréales ( maïs, mil sorgho, blé ), farine de poisson, vitamines, qu'on peut mélanger aux tourteaux de coton, d'arachide, de sésame ou de graines de coton.

Certains aliments que nous utilisons et qui sont faciles à avoir : maïs, drêches de dolo ou de brasserie, sons de céréales écrasés, verdures telle le mucuna, le bulvâka et autres sont moins coûteux et plus nourrissants.

Comment éviter ou gérer les maladies du porc ?

Les premiers ennemis du porc sont la maladie (rouget, peste porcine, charbon, brucellose, etc ), les parasites (ténia ou vers solitaire, ascaridiose) et les poux.

Comme dans tout élevage, la meilleure garantie pour éviter les maladies est un habitat bien adapté, une bonne hygiène de l'habitat et une bonne alimentation. Mais en cas de maladies ou de parasites intestinaux, il faut non seulement faire appel à un agent vétérinaire, mais toujours nettoyer et désinfecter l'habitat avec les produits adaptés. Tous les animaux morts d'une maladie doivent être brûlés pour éviter une contamination des autres. On peut se débarrasser des poux et autre puces en badigeonnant légèrement le poil avec du pétrole.

Lorsque les porcs adultes sont vendus, l'habitat doit être nettoyé et désinfecté avant d'y loger de nouveaux porcs.

Sources : ce document a été réalisé par M. Jean-Gabriel YAMEOGO à partir de fiches techniques de l'INERA.


L'éducation fait partir l'ignorance

L'école éveille et donne la science

Quand nous suivons la télé ou entendons parler de certains pays, nous croyons que la pauvreté n'est le partage que de l'Afrique. Que non ! Certaines régions d'Europe comme d'Asie la vivent autant et peut-être plus que nous.
Ce qu'il faut, c'est y mettre ses efforts et tout son savoir pour travailler à la faire disparaître, tout en comptant d'abord sur nous-mêmes. Or, le premier outil pour travailler à enrayer la pauvreté est l'éducation, la disparition de l'ignorance.

Zhang Jia Shu dans la province du Ningxia, région ouest de la Chine, durement frappé par cinq années consécutives de sécheresse en est un exemple. Des paysans allaient à plus de 400 km pour cueillir du " fa cai " (herbe cheveu qui est une sorte de légume) qu'ils vendent. Avec l'argent ils payent les études de leurs enfants et subviennent aux besoins du foyer.

Ainsi Pierre Haski nous dit que bien des enfants rentrent à l'école avec des rires et ne pouvant aller jusqu'au bout faute de moyens pour payer la scolarité, en ressortent les yeux pleins de larmes. Ce qui est malheureux, la coutume privilégie le garçon quand le problème de moyens se pose. Les filles qui ont fréquentés se comptent sur les doigts, et peu arrivent à la cinquième année (dernière année du primaire).

On a pu voir un slogan affiché sur un mur du collège de Yuwang : "Même si du riz manque dans le bol, envoie ton enfant à l'école". Notons en passant que l'école est obligatoire dans cette région, mais pas gratuite.

La chance a conduit la révolte impuissante écrite de Ma Yan dans les mains d'un correspondant de Libération (France), Pierre Haski. Ce qui a valu le soutient des lecteurs qui ont assis une association pour aider une trentaine de filles de Zhang Jia Shu à poursuivre leurs études.

" Je veux étudier"

Nous avons une semaine de vacances. Maman me prend à part : " Mon enfant, j'ai une chose à te dire." Je lui réponds : " Maman, si tu as quelque chose à me dire, vas-y ! Il ne faut surtout pas le garder sur le cœur…" mais ses premiers mots m'anéantissent : " Je crains que ce ne soit la dernière fois que tu vas à l'école." J'ouvre de grands yeux, je la regarde et lui demande : " Comment peux-tu dire une chose pareille ? De nos jours, on ne peut pas vivre sans étudier. Même un paysan a besoin de connaissances pour cultiver sa terre; sinon, il n'obtient pas de récoltes."

Maman insiste : Tes frères et toi, vous êtes trois à aller à l'école. Seul ton père travaille, au loin; ça ne suffit pas." Je lui demande, avec de l'angoisse au cœur : " Est-ce que cela signifie que je dois rentrer à la maison ? " " Oui ", me répond-elle. " Et mes deux frères ?" " Tes deux frères peuvent continuer leurs études." Je m'insurge : " Pourquoi les garçons peuvent-ils étudier, et pas les filles ?" Elle a un sourire fatigué : " Tu es encore petite… Quand tu seras grande, tu comprendras."

Cette année, plus d'argent pour l'école. Je suis de retour à la maison, et je cultive la terre, pour subvenir aux études de mes deux frères. Quand je repense aux rires de l'école, j'ai presque l'impression d'y être encore. Comme je désire étudier ! Mais ma famille n'a pas d'argent.

Je veux étudier, maman. Je neveux pas rentrer à la maison ! Comme ce serait magnifique si je pouvais rester éternellement à l'école !

Au Burkina faso, combien de filles sur cent ( 100 ) vont à l'école ? Pour rappel, 52% de la population du Burkina est féminine.

Va-t-on les laisser nager dans l'ignorance ?
Un pays peut-il se construire et prospérer sans participation de la femme ?


 

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