Au moment où il est question de lutter contre la pauvreté, les producteurs de coton de l'Afrique de l'Ouest ont tout de suite compris que ce n’est qu’au prix de leurs efforts qu’ils peuvent venir à bout de cette pauvreté. Ils se sont mis à la tâche, et au moment où ils obtiennent un nouveau record de production, voilà que subitement les cours du coton s’effondrent.
Nous en arrivons à nous interroger sur la volonté réelle des pays riches à faire reculer la pauvreté dans les pays pauvres. Les subventions dont bénéficient les agriculteurs de l’Union Européenne (U.E.) et des Etats-Unis (U.S.A.) leur permettent de mieux résister à ces chutes de prix.
Mais ce n’est pas tout. Ces subventions ont des effets pervers sur les économies des pays pauvres, car elles stimulent artificiellement la production et entraîne une surproduction, et donc la chute des cours sur le marché mondial. En subventionnant leurs producteurs de coton les U.S.A. et l’U.E. menacent gravement le coton africain, et donc l’avenir de millions de producteurs, et les économies de nombreux pays comme celles du Bénin, du Burkina Faso et du Mali.
Aussi, nous demandons solennellement aux U.S.A. et à l’U.E. de supprimer leurs subventions aux producteurs de coton.
Nous demandons à tous ceux qui veulent construire un monde plus juste et fraternel de se joindre à nous pour faire pression sur les Etats-Unis et l’Union Européenne pour qu’ils suppriment ces subventions.
Fait à Bobo-Dioulasso le 21 novembre 2001
Signatures :
Le Président de l’UNPCB (du Burkina), Monsieur François Traoré
Le Président de la FUFRO (Bénin) , Monsieur Issa Ibrahima
Le Président du SYCOV (Mali), Monsieur Ampha Coulibaly
La Maison des Paysans de la région du Sud-Ouest de Madagasgar, et son représentant, Monsieur Risoja Filiha