abc Burkina n° 136 |
Sur la route de Hong Kong : L’appel des cotonniers africains |
Depuis
Cancùn, la mobilisation contre les subventions distorsives et
injustes sur le coton
de certains pays développés s’est renforcée avec la consolidation de
l’Association Cotonnière Africaine (A.C.A), la création de l’Association
des Producteurs de Coton d’Afrique (AProCA), mais aussi l’arrêt
rendu en appel par l’Organe de Règlement des Différends de l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC) en faveur du Brésil, la
contestation de plus en plus importante aux Etats-Unis par l’opinion
publique des subventions massives octroyées à une
infime minorité de producteurs de coton ainsi que la nouvelle proposition
de modalités de négociations du groupe africain à Genève.
Pour
autant, les lenteurs constatées dans le traitement du « dossier coton »
contrastent fortement avec la priorité accordée
aux objectifs du millénaire, les déclarations du G8 sur les stratégies
de réduction de la pauvreté en Afrique mais surtout avec l’esprit du Cependant, le contexte n’a jamais été aussi favorable qu’aujourd’hui pour la résolution définitive de la crise que traversent les producteurs et les sociétés cotonnières d’Afrique. C’est pourquoi, à l’initiative de l’Association Cotonnière Africaine, de l’Association des Producteurs de Coton d’Afrique (AProCA), de l’ONG Enda Tiers Monde et de l’Institut Seatini (Southern and Eastern African Trade Information and Negociations Institute), et avec le soutien de Oxfam International et du DFID (Department for International Development), un large panel d’acteurs intéressés par le développement des filières cotonnières africaines, s’est réuni à Saly Portudal au Sénégal, les 6 et 7 mai 2005, en vue de tisser une stratégie gagnante de sortie de crise pour ces filières. Ce forum panafricain a renforcé la forte mobilisation des différents acteurs afin d’obtenir la mise en œuvre immédiate de réponses concrètes et opérationnelles d’ici la Conférence Ministérielle de Hong Kong pour empêcher la disparition des filières cotonnières africaines. L’atelier panafricain de Saly a surtout souligné l’urgence de poser des actes concrets et tangibles pour améliorer les réformes commerciales de certains pays producteurs de coton du Nord, pour aider les filières africaines dans la crise qu’elles traversent et enfin, pour soutenir le développement durable des filières en garantissant des prix minimums aux producteurs afin de préserver leurs revenus. Nous, producteurs, sociétés cotonnières, Ambassadeurs auprès de l’OMC, représentants des Ministères chargés du Commerce, représentants des Organisations Non Gouvernementales et de la Société Civile de l’ensemble du continent africain, décidons de poursuivre notre mobilisation et lançons un vibrant appel pour plus de justice et d’équité à l’opinion publique internationale et aux décideurs afin qu’ils prennent en compte les deux axes prioritaires suivants :
Fait à Saly le 7 mai 2005 |
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